Not alive without you - Chapitre 8 - [Lutraah] Partie 1/2

Publié le par Lutraah/Lybertys

Salut à toutes et à tous ^^, 
Voici deux chapitres pour noel ^^, un autre ne devrais pas tarder dans les jours qui viennent.
J'espère que vous passerez un bon moment à les lire.
A très vite ^^.  



Ce coup de téléphone était, heureusement qu’un client. Si ça avait été Quentin, je n’aurais jamais su quoi lui dire. Pendant la conversation téléphonique, je remarquai que j’étais complètement nu et décidai donc de prendre des vêtements dans ma garde-robe, les plus beaux que j’avais pour qu’au moins, je paraisse assez beau pour Jonas. Je décidai d’une simple chemise lignée dans les tons bleus-mauves, assez seyant et qui me donnait un air plus sexy que je n’avais d’habitude ; accompagnée d’un simple jean très légèrement délavé.
Après ma conversation, stressé de voir la réaction de Jonas, je m’habillai rapidement et vis qu’il n’était plus à l’endroit où nous avions commencé nos préliminaires.

Dire que je n’avais pas du tout prévu que tout cela se passe ainsi… Je n’aurais jamais du le sucer. J’avais l’impression de l’avoir fait juste parce que je ne savais pas quoi faire pour le soulager. Et finalement, j’en étais toujours revenu à la même chose… le sexe. Je ne valais peut-être pas mieux que Quentin finalement. J’en voulais à beaucoup de gens de ne vouloir que du sexe avec moi mais peut-être que c’était moi qui voulait ça après tout. Peut-être étais-je avide de sexe, sans même le savoir…

Je vis Jonas dehors en train de fumer une cigarette et regarder le ciel, devenu sombre. J’enfilai une paire de pantoufles et sortit sur la terrasse, m’asseyant sur une des chaises sans oser le regarder, ni savoir quoi dire. Je sentais son regard sur moi mais trop honteux, je n’osai pas ouvrir la bouche et ne trouvais de toute façon pas quoi dire.

 

-       C’était Quentin ? demanda-t-il tout à coup.

-       Mh ?

-       Au téléphone..

 

Je fis non de la tête et l’entendit soupirer. Qu’aurais-je pu dire ? Si Dieu avait une idée, qu’il me la dise ! Car à ce moment, j’en avais besoin. Je savais que je devais le rassurer, mais je ne savais pas du tout de quelle manière. Je me contentais de rester là, les mains jointes à regarder mes pieds.

 

-       Il y a deux ou trois choses que j’aimerai mettre au clair…

-       ..Comme quoi… ? demandai-je, curieux et à la fois angoissé de la tournure que ça prenait.

-       L’autre jour… N’était-ce pas toi qui m’as dit au téléphone, que tu ne voulais plus me voir ?

 

Encore une fois, je ne savais pas quoi répondre. Je ne fis que baisser un peu plus la tête de honte. J’avais oublié tout ça. Par la nouvelle de la mort du père de Jonas, j’avais absolument tout oublié. Les paroles d’Arnaud, le coup de téléphone et même ce que j’avais entendu à la boite l’autre soir.

 

-       Qu’est-ce qu’Arnaud t’a dit ? C’est bien lui qui t’as dit de partir, non ?

-       Non…

-       C’est toi qui m’a dit qu’Arnaud a raison, ne mens pas.

 

Je me sentais tout à coup emprisonné. Je devais lui dire la vérité, mais je n’étais pas capable de peut-être briser une amitié pour ça.

 

-       Qu’est-ce qu’il t’a dit ? répéta-t-il.

-       Rien de très grave, t’inquiète pas. Dis-je en le regardant cette fois dans les yeux, avant d’à nouveau les détourner.
D’ailleurs, tu devrais te réconcilier avec… Il doit être triste de plus pouvoir parler à son ami…

-       Ce n’est pas un ami pour m’avoir fait ça.

-       Si ! Il a voulut te protéger… Il a raison, je suis dangereux. Je ne peux que te faire du mal… Je ne sais rien te donner à part du sexe. Si tu commençais à tenir à moi par malheur, je..

-       Ca n’arrivera pas !

 

Même si je m’y attendais très bien, cette phrase me fit mal. Il avait pourtant tellement raison… Jonas ne pouvait pas tomber amoureux de quelqu’un comme moi. Il ne m’utilisait que pour du cul. Et pourtant, je me rappelais tout à coup de ce qu’il avait dit à Arnaud le dernier soir, dans les toilettes de sa discothèque et rajoutai aussitôt :

 

-       Alors, pourquoi est-ce que tu as dit ça l’autre soir ?

-       Quoi ?

-       Que tu tenais un peu à moi…

 

Au regard de Jonas, je vis très bien qu’il avait oublié cette partie de l’histoire. Moi par contre, je me rappelais très bien de ça.
J’étais allé aux toilettes pour reprendre un peu mon souffle tellement Quentin m’étouffait ce soir-là, et alors que j’allais sortir, j’avais entendu la voix d’Arnaud. Il avait de nouveau sortit « Thomas, l’homme battu » mais je ne m’étais pas attardé la dessus. Après tout, il n’avait aucune preuve et puis, il se fichait bien que je sois tabassé par mon mari. Je savais qu’il me détestait plus que tout ou alors il n’aurait jamais osé me parler de la façon qu’il avait fais aux restaurant. Seulement, la dernière chose à laquelle je m’étais attendu était la phrase de Jonas. « Tu ne t’es jamais imaginé que je tenais peut-être un peu à lui ». Cette phrase m’avait tellement choqué que je n’avais pas bougé d’un pouce avant de penser que j’étais seul et de sortir des toilettes.
Seulement, voir Jonas était la dernière chose que j’avais prévue et je m’étais donc enfui, pour retrouver Quentin plus bouleversé que jamais.

Jonas ne prit même pas la peine de me répondre. Peut-être ne savait-il pas quoi me répondre… Il se contenta de tirer une bouffée sur sa cigarette et de regarder la fumée s’échapper de ses poumons.

 

Finalement, si nous nous étions retrouvés, c’était juste pour atténuer le malheur de l’autre. Nous avions l’illusion d’être un peu heureux quand nous étions ensemble, c’est tout. Ce n’était pas du sexe que nous voulions, c’était nous perdre dans quelque chose de mieux que notre triste réalité.

 

Je me levai alors et allai chercher la seule chose qui allait nous faire un peu oublier. J’arrivai avec la bouteille d’alcool commencée tout à l’heure et pris une chaise pour la mettre à côté de Jonas. Là, je nous servi un verre rempli à ras bord et lui en tendis un. Je trinquai et dit simplement avec une énorme ironie :

 

-       Au bonheur!

 

Sans chercher à avoir une réaction, je vidai mon verre cul sec et dut d’abord reprendre un peu mes esprits, tellement l’alcool était fort. Jonas me regarda un instant et finit par faire la même chose. Si nous ne savions pas nous détendre sobres, alors autant que nous passions un bon moment saouls.

A peine avait-il fini son verre que je lui remplis à nouveau et nous trinquâmes à nouveau avant de faire la même chose que le verre précédent.
Après la moitié de la deuxième bouteille, que j’avais été cherché avec quelques difficultés, vu mon état rapidement lamentable, nous n’étions plus vraiment maîtres de nos réactions. Nous étions tous les deux silencieux, mais aucune parole n’avait besoin d’être dite. Cela n’aurait de toute façon servi à rien… Nous n’étions pas biens tous les deux et le simple fait que Jonas était là, me donnait la sensation d’être moins seul. J’espérais que Jonas ressentait la même chose en ma compagnie…

Je le voyais continuer à servir, j’étais de toute façon incapable de le faire. Depuis un moment, j’avais posé ma tête contre son épaule, étant suffisamment proche pour le sentir contre moi. Il se contentait de me tendre les verres et moi de les boire comme je pouvais. Et pourtant, une fois la deuxième bouteille achevée, je l’entendis me dire que nous devions peut-être rentrer. Je voulus me lever mais fut incapable de le faire. Ce fut lui qui m’aida à marcher jusqu’à la chambre, lui aussi ayant pas mal de difficultés à marcher jusque là. Je m’étais contenté de lui indiquer le chemin et une fois arrivés, il me conduisit jusqu’au lit. Nous nous vautrâmes littéralement dedans, tous les deux aussi bourrés l’un que l’autre, au point que c’en était pathétique.

 

-       Je suis complètement bourré… dis-je en mâchant à moitié mes mots.

-       Moi aussi…

 

J’ouvris mes yeux qui s’étaient fermés machinalement et vis la tête de Jonas, qui était couché à côté de moi sur le ventre. Je ne sais pas pourquoi, mais nous éclatâmes de rire, sans doute de notre état. Je ne savais pas pourquoi nous avions bu ainsi, mais en tout cas ça faisait du bien. Comme je l’avais prévu, nous étions totalement détendus. Après un moment, nous nous arrêtâmes et je ne sais comment, nos lèvres se rejoignirent. Jonas se retrouva au dessus de moi, à m’offrir un baiser des plus profonds. Peut-être était-ce l’alcool qui nous donnaient des pulsions comme ça, mais je sentis de mon côté une subite envie de faire l’amour au point que je n’aurais jamais su me retenir. Ce fut pareil pour Jonas car il prit l’initiative de se mettre à genoux pour ouvrir son pantalon assez juste pour voir que son érection était flagrante. De mon côté, je fis aussi vite que je pouvais pour ouvrir ma chemise et enlever mon pantalon, chose que Jonas dut faire avec moi, n’étant pas capable de le faire tout seul.

Nous ne prîmes la peine de se déshabiller entièrement. Mon pantalon et mon boxer étaient encore à une de mes jambes, enlevé assez pour que je puisse juste écarter les jambes et me faire prendre, tandis que ma chemise resta à mes épaules, mais ouverte pour dévoiler mon torse. Jonas l’embrassa avec une passion telle que je crus exploser de chaleur. J’avais les joues en feu, rares étaient les fois où j’avais aussi chaud et envie de sexe.

Il vint après un très court instant jouer avec ma cavité totalement offerte à ses désirs. Je gémissais bruyamment, je n’arrivais plus à me contrôler tellement mes sens étaient titillés par Jonas. Celui-ci s’amusait à me lécher comme il pouvait ma cavité, ne pouvant m’empêcher de bouger déjà légèrement mon bassin, tellement le désir était puissant. Jonas, lui, restait silencieux mais je voyais clairement à sa façon de faire qu’il n’en pouvait plus d’envie. Son érection était en plus tellement forte que je croyais que jamais il ne tiendrait bien longtemps.

Et en effet, après quelques minutes, après m’avoir enfoncé un doigt en moi et s’être amusé un instant à l’enfoncer profondément en moi, il se redressa et recommença à m’embrasser langoureusement. J’entourai mes jambes autour de lui et l’embrassai de la façon la plus chaude que je pouvais. Je savais très bien que quand j’embrassais comme ça, j’excitais n’importe qui et ne sachant trop ce que je faisais, je m’amusais à jouer avec mes charmes. Moi qui étais très réservé de nature, je ne l’étais plus du tout en ce moment. Sans trop le vouloir, je me laissai à assouvir la moindre de mes envies, allant jusqu’à lui caresser le sexe intensément.

Je sentis alors son sexe rentrer assez brusquement en moi, tout en continuant à m’embrasser. Seulement, je lâchai sa bouche et émit un cri de douleur. Malgré que je fusse complètement saoul, la douleur fut vive et je ne pus m’empêcher d’enfoncer mes ongles dans sa peau. Jonas, sachant très bien qu’elle allait s’estomper,
Il commença donc des coups de reins plutôt doux, malgré que je voie qu’il était aussi saoul et envieux que moi. Ses joues étaient rougies et ses yeux mi-clos, une expression qui me donnait encore plus chaud. Même si j’avais mal, je lui dis d’aller plus fort, car je voulais sentir son sexe totalement en moi. Il le fit aussitôt et s’enfonça en moi profondément, lui arrachant son premier vrai gémissement depuis le début. Je m’agrippai à lui et attendit simplement que le plaisir vienne, qui arriva plus rapidement que je ne le pensais.

Mon corps suivait les rythmes effrénés de Jonas, qui y mettait absolument tout ce qu’il avait.
Je ne sais trop comment, je me retrouvais après quelques minutes sur le ventre, à crier le plaisir que me procurait Jonas. Celui-ci me donnait des coups plus brusques et courts jusqu’à ce que petit à petit, je le sente accélérer en sentant venir la jouissance.
Je me redressai alors pour être sur les genoux et sentir Jonas plus près de moi, qui m’enlaça en même temps de m’embrasser l’épaule, lâchant un gémissement bruyant de temps à autre. Sans trop le prévenir, je ne pus m’empêcher de jouir en criant son prénom, le sentant rapidement suivre aussi dans un léger cri également.

Nous tombâmes dans le lit, épuisés. Tout cela n’avait été qu’une pulsion sexuelle, mais bon Dieu que j’avais aimé ! Jonas était décidemment vraiment doué pour me faire jouir en criant. S’il y avait une chose qu’il savait faire, c’était comment me procurer du plaisir…
Je le sentis lentement se retirer de moi, mais ne pouvant pourtant pas. Il laissa une jambe sur moi et un bras autour de mes épaules, tous les deux à présent épuisés. Je sentais à présent la respiration de Jonas contre moi, ce qui eut pour effet comme une berceuse. Je m’endormis profondément, sentant que mon amant allait suivre.

J’ouvris difficilement un œil le lendemain matin, un mal de tête me foudroya à peine réveillé. Décidemment, l’alcool et moi ne faisions pas bon ménage… Je refermai aussitôt mon œil et cherchai de ma main celle de Jonas, que je ne trouvai pas. J’ouvris aussitôt les yeux et ne vit rien. Jonas était apparemment parti. Je remarquai alors que j’avais dormi n’importe comment. Ma chemise était toujours sur le dos et toujours ouverte tandis que mon pantalon était un peu plus loin dans le fond de mon lit. Cet état pitoyable n’était pas moi, j’avais tout d’un coup extrêmement honte. Je tentai de me rappeler de tout ce qu’il s’était passé et ce ne fut que quand je me rappelai la façon dont nous avions couché ensemble que je rougis violemment. Je lui avais montré une facette de moi que je ne montrais à personne. Aux habitudes, je ne buvais pas assez pour être dans cet état mais là, je ne sais pour quelle raison je l’avais poussé avec moi à boire de cette façon. Peut-être était-ce encore une fois, sans savoir quoi faire d’autre pour l’aider.

 

Tout en tentant d’évacuer mon mal de tête, je tentai de me remettre les idées en place. Même si ça faisait plusieurs fois que cela arrivait, la façon dont j’avais couché avec Jonas cette nuit ne me donnait que plus de remords face à Quentin, qui ne savait sans doute rien du tout. Malgré tout ce qu’il me faisait, je ne pouvais m’empêcher de m’en vouloir à chaque fois. Pour moi, faire l’amour avec quelqu’un était tellement plus que ce que j’étais en train de faire… Je ne comprenais pas ce qu’il s’était passé pour que j’en vienne à faire ça aussi. En attendant que je me calme, je me devais de me racheter. Je devais prouver à Quentin que malgré ma passade, je continuais à l’aimer et à espérer que tout redevienne comme au début où nous nous aimions, et quand tout pouvait se passer autour de nous sans détruire l’amour que nous éprouvions l’un pour l’autre… Je devais être le mari parfait pour lui, malgré le fait que je continuais à coucher avec Jonas. Continuer à l’aimer et à lui faire confiance, voilà le remède.

 

Je décidai donc de tout ranger, de nettoyer les draps et de lui préparer un repas que je lui amènerai discrètement à son travail, sachant qu’il n’aimait pas que je mette en spectacle le fait qu’il ait un parfait petit mari devant ses amis. Quentin était bourré de complexes, mais je le comprenais et je faisais tout ce que je pouvais pour garder patience.
En arrivant dans le salon, je vis que Jonas avait rassemblé les deux verres et les bouteilles, ayant rangé les chaises de l’e xtérieur comme si rien ne s’était passé. Je souris en voyant un mot posé sur lequel il était écrit un simple merci. Je ne sus de quelle manière l’interpréter, mais de toute manière, mon mal de tête me refusait de penser plus loin que le bout de mon nez.

Je fis donc le plus vite que je pouvais. En seulement deux heures, j’avais nettoyé la maison et changé les draps pour que Quentin ne voit absolument rien. J’avais été mettre les bouteilles aux bulles à verre et avait scruté le moindre détail qui aurait pu mettre  la puce à l’oreille à Quentin, en plus du repas que je lui avais préparé en même temps.

Ce fut vers 13h00 que j’arrivai à son travail, me faisant tout petit pour que personne ne me remarque, malgré les quelques regards septiques. J’arrivai devant la porte et après avoir frappé un léger coup, j’ouvris la porte brusquement. Je fus horrifié de la scène… Quentin était assis tranquillement sur son bureau et se redressa immédiatement en me voyant. Quant à moi, je ne pus décrocher les yeux sur ce que je voyais… Un homme était attaché à une chaise et était martyrisé par trois autres hommes. Son visage fut gravé dans ma mémoire pour le restant de mes jours et par tout le sang qui coulait. Pire encore, son regard quand il me vit arriver. J’eus l’impression d’y voir un appel à l’aide mais pris par la peur et l’étonnement, je me contentai de rester là, ne sachant que faire. L’homme finit par baisser la tête tandis que je sentis Quentin me tirer le bras pour rentrer et ferma aussitôt la porte. Il expliqua rapidement qu’il se chargeait de moi, et croyant qu’il allait me frapper, je lâchai aussitôt ce que j’avais, mort de peur.

Quentin m’encastra dans le coin de la pièce et me força de sa main à ce que je le regarde. Il me prenait le visage d’une manière tellement agressive que je croyais sérieusement qu’il allait se mettre à faire la même chose qu’encaissait ce pauvre homme.

 

-       Qu’est-ce que tu fous ici, putain ? me murmura-t-il de façon peur rassurante.

-       Je… je voulais…

-       Tu voulais quoi ?

-       T’apporter à manger…répondis-je la voix tremblante, sans savoir une seule détourner les yeux des siens.

-       J’ai besoin de ta putain de bouffe que le soir ! Je t’ai rien demandé !

 

Je l’entendis soupirer et alors que je commençais ma phrase pour m’excuser, il se mit soudainement à serrer bien plus fort ma mâchoire au point que j’en aurais pleuré de douleur :

 

-       T’as pas intérêt à en parler à qui que ce soit ou je te tue, c’est compris ?

 

Je fis oui vivement de la tête et croyant que c’était fini, je me détendis, mais il s’approcha de mon oreille et me murmura :

 

-       Je vais faire en sorte que t’en parles à personne.

 

Ces paroles ne me disaient qui vaille et j’avais bien raison car je connaissais ce regard. C’était un regard que je ne voyais plus depuis une année entière, mais qui s’y frôlait tout de même. Un regard qui me glaçait le sang et me paralysait. Un regard qui savait très bien qu’il aurait le dessus sur moi… Un regard qui accompagnait toujours la violence physique…

 

-       Les gars.. dit Quentin en se retournant subitement.
Je vais le raccompagner, pour qu’on s’explique un peu.

-       On fait quoi de lui ?

-       Ce que vous voulez… dit-il en me prenant brutalement le bras avant d’ouvrir la porte.

-       Jusqu’où on peut aller ?

-       Jusqu’à ce qu’il ait compris à qui il a affaire. Et fais en sorte qu’il ne sache plus jamais prendre de photos de sa vie. Ces putains de paparazzis devraient tous crever !

 

 Il s’adressa subitement à l’homme en question :

 

-       Fais gaffe.. Je sais où tes enfants vont à l’école, et les gens qui pourraient s’occuper de ta grosse pute de femme !

-       Enfoiré, j’vais te buter ! cria-t-il brusquement en essayant de se détacher.
J’trouvais des trucs sur toi, j’te ferais coffrer pour tout ce que t’as fait espèce de salaud !

 

La première question que je me posai à cet instant était de savoir qui était réellement mon mari. Je ne savais finalement rien à son sujet, je ne savais rien de son travail, ni de ses relations… Est-ce que Quentin était quelqu’un de si gentil qu’il pouvait prouver parfois ? Je commençais cruellement à en douter.
Quentin laissa ma voiture là et prit la sienne. Je savais que c’était très stratégique. Il ne la laissait là que pour que je ne sache pas partir et je savais pertinemment qu’il ne comptait pas me la ramener de sitôt.

Le fait qu’il ne dise pas un mot de tout le trajet me fit clairement comprendre ce qui allait arriver. J’espérais presque que l’on fasse un accident pour ne pas à supporter ça et alors que nous allions arriver, je me mis subitement à pleurer. Par peur, par colère… Je ne savais pas lequel prenait le dessus, mais je ressentais les deux d’une extrême violence. Par désespoir, j’essaie de dissuader Quentin, même si je savais que c’était presque sans espoir :

 

-       Je dirai rien, je te le promet.

 

Le pire était ne pas avoir de réponse. J’essayai donc une dernière approche, me prenant de toute façon pour un fou.

 

-       Quentin… Je t’en supplie, ne me frappe pas !

-       Qui te dit que je vais te frapper…

 

J’arrêtai aussitôt. Il n’allait pas me frapper ? Mais alors, pourquoi me ramenait-il à la maison ? Et pourquoi toute cette agressivité ? Mes réponses furent tout simplement répondues après quelques secondes. Je vis Quentin sourire et déclara :

 

-       Mais t’as raison, je vais te frapper.

-       … Pourquoi ? soufflai-je.

-       Parce que ça m’amuse… me répondit-il en tournant la tête une seconde vers moi.

 

Son attitude me choqua tellement que je restai bête un moment… Il semblait tellement y croire que je ne savais plus quoi dire, ni quoi penser.
Finalement, nous arrivâmes devant la maison. Quentin sortit et vint ouvrir directement ma portière en me prenant le bras fermement. Ca ne servait à rien que je me débatte, je le savais bien mais lui apparemment ne le savait pas. J’avais beau lui dire qu’il me faisait mal au bras, il s’en fichait totalement. JE savais que si je tentais de m’échapper, la suite ne serait que pire… Je devais simplement me dire que tout cela allait vite finir. Seulement.. J’avais beau me le dire, je n’arrivais pas à accepter que l’enfer que je redoutais depuis longtemps allait reprendre. Tout ce que je croyais mort et à la fois que je redoutais, allait reprendre maintenant. Toute cette souffrance, cette douleur psychologique et physique.

Je savais que cette fois ci, je n’allais pas y survivre bien longtemps. Je suppliais Dieu de me venir en aide de toute urgence.

 

Quentin me lâcha enfin le bras et alla faire je ne sais quoi dans la cuisine et défaisant sa cravate. JE savais qu’il jouait avec mes nerfs mais j’avais du mal à me calmer. J’aurai pu m’enfuir. J’aurai pu prendre mes jambes à mon cou et m’enfuir de là pour ne jamais revenir. Je préférais mourir de faim et de froid que de mourir par les coups de celui que j’aimais. Qu’est-ce que je devais faire à cet instant précis ? Attendre ? Attendre de souffrir à nouveau ? Je n’aimais pas avoir mal, alors pourquoi devais-je me laisser faire ? Je n’étais pas comme lui… Nous n’avions plus rien en commun, et j’avais à présent du mal à ne pas me l’avouer. Je ne savais pas ce qui me prenait, peut-être était-ce mon stress mais quand il m’appela, mon corps fut dirigé instinctivement vers le premier endroit où me cacher. J’étais tellement mort de peur que j’aurai pu essayer un trou de souris..
Je rentrai dans la chambre plus rapidement en l’entendant m’appeler une deuxième fois et me dirigeai au pas de course jusqu’au dressing. Avec un peu de chance, il n’aurait pas envie de me chercher, même si j’y croyais peu. Je me cachai comme je pouvais, en me mettant derrière une rangée de vêtements qui pendaient. Je me trouvais tellement pathétique que je mis à pleurer. Je m’en voulais de ne pouvoir rien faire d’autre que de faire ça. J’avais 23 ans, et je me cachais encore dans des vêtements quand j’avais peur. Qu’y avait-il de masculin et de viril là dedans ? Avais-je finalement mérité tout ce qui m’arrivait ? Peut-être que Quentin voulait m’endurcir… Mais ce n’était pas du tout la méthode à employer. J’allais rester un minable qui tremblait toute ma vie ; malgré que je ne l’accepterais jamais.

- Thomas, où tu t’en encore planqué ? Entendis-je hurler de plus loin.

 

Pris de panique, je me recroquevillai davantage en espérant de tout cœur qu’il abandonne, en continuant à supplier tout ce qui pouvait exister comme aide sur cette terre pour éviter que nous en revenions à ça. Juste pour quelque chose que je n’allais de toute manière, jamais répéter, de peur que Quentin me fasse la même chose. La porte de la chambre fut ouverte trop vite à mon gout, je repris ma respiration et n’eus pas le besoin de respirer une seconde, le souffle de toute façon coupé par l’homme que je ne qualifiai pas comme mon mari dans ces moments-là.
Je l’entendis s’amuser à présent, en murmurant mon nom, sachant très que ça me terrifiait encore plus. J’avais l’impression d’être dans un véritable film d’horreur, mes mains tremblaient et mes larmes coulaient sans que je le veuille. Je n’arrivais plus à maîtriser quoi que ce soit, je perdais le peu de fierté que j’avais dans ces moments.

Malheureusement, la lumière du dressing et j’entendis qu’il bougeait lentement les vêtements pour me trouver.

 

-       Thomas… dit-il tout à coup, la voix plus sérieuse.
Ca ne m’amuse plus du tout alors montre-toi.

 

A ce moment précis, les vêtements qui me cachaient furent bougés et je me retrouvai nez à nez avec Quentin.

 

-       Ce n’était pas drôle du tout ! Tu n’as donc pas de virilité pour te cacher comme une petite pisseuse dans ce dressing ?

-       Quentin… suppliai-je, la voix brisée par mes larmes.
Pitié !

 

Le regard de Quentin changea du tout au tout. Je crus qu’il allait se calmer mais en fait, ça ne fit qu’accentuer sa haine. Il s’abaissa subitement et me prit par les cheveux qu’il m’arracha presque pour me sortir de là. Je ne pus que pousser un hurlement, mais j’avais beau lui dire « non » et le supplier, je savais que c’était trop tard. Il prit le premier objet qu’il lui vint, et ce fut sa ceinture qu’il enleva.
Cette douleur, je croyais savoir comment elle était. Je croyais que je m’en rappelais parfaitement mais finalement, j’avais totalement tort. Je ne savais plus que voir Quentin lever le bras pour me frapper avec cet objet de toutes ses forces, et que le claquement sur ma peau me faisait à ce point mal dans tout mon corps et toute mon âme. Chaque coup me venait jusqu’au cœur, ne faisant que crier stupidement mon malheur… Je ne pouvais retenir mes pleurs bruyants, j’avais trop mal pour arriver à intérioriser. Cet évènement était celui que je redoutais le plus au monde, je ne pouvais supporter l’idée que j’étais en train de le revivre. De plus, la douleur que ça faisait, ce simple objet faisait un mal à ne plus savoir respirer quand on recevait le coup. Il me frappait directement dans le dos, ne pouvant qu’essayer de protéger ma tête, qu’il réussit à frapper plusieurs fois.
Je n’étais plus qu’un amusement… Un passe-temps et un bouc émissaire. Une fois lassé de la ceinture, Quentin se contenta de me shooter dans les côtes en me hurlant sans cesse que je n’étais pas un homme.

Je me laissais faire, je me laissais frapper alors que j’aurai au moins pu essayer de me défendre. Mais je n’en avais ni la force, ni l’envie. Ca n’aurait que confirmer une chose que l’on savait tous les deux, que je ne savais pas me défendre. Je n’avais pas de force, pas de virilité, pas de dureté. J’étais faible, et Quentin me le montrait bien.

 

Peut-être était-ce par instinct de survie, mais au beau d’un moment, sentant que je ne pouvais supporter un coup de pied en plus, mes côtes me rendant muet de douleur, je me relevai d’un bond et voulus m’enfuir. Seulement, Quentin se mit à rire et m’attrapa aussitôt. Au lieu de me refrapper, il se contenta de me prendre par les cheveux et de me mettre à sa hauteur. Je sentis sa langue passer sur toute ma joue, chose que je supportai encore moins que les coups. Il me murmura que je ne pourrais jamais m’enfuir, et me repoussa violemment en dehors de la pièce.

Quentin n’avait seulement pas fait attention au meuble près de l’entrée du dressing, que je pris en pleine tête en trébuchant. Peut-être était-ce mieux ainsi. L’espace d’un moment, j’espérai mourir par ce coup. Le coup fatal, qui m’empêcherait de supporter toutes les autres fois. Je vis une seconde Quentin s’approcher de moi et m’appeler d’une toute autre façon, une manière plus inquiète. Je vis flou, et m’étalai sur le sol, perdant connaissance.

  
Suite dans la partie 2 ^^.  

Publié dans Not alive without you

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M
arg!!! quentin the monster!!!!!T_T je pleure interieurement pour lui!!!vasy jonas attaque!
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